Le Moyen-Orient et le monde se trouvent au bord du chaos. Le programme nucléaire iranien, les attaques israéliennes, les répliques iraniennes et l’entrée en guerre des Etats-Unis nous mettent, nous Français·es et Européen·nes au pied d’un mur d’embrasement.
La révolution islamique d’Iran a enfanté un régime honni, dictatorial et violent. Mais le sujet qui doit nous préoccuper aujourd’hui n’est pas tant la survie de ce régime que d’éviter l’effondrement d’un pays de 90 millions d’habitants, encerclé par l’Irak et l’Afghanistan, deux pays ravagés par la guerre, d’un effondrement aux conséquences incalculables.
L’ivresse guerrière de Netanyahou semble ne connaître aucune limite. C’est une nouvelle aventure militaire, sans solution politique, sans appui de la communauté internationale, sans projet en dehors de la survie politique du chef d’Etat israélien, et qui se place en dehors de tout droit international.
Cela revient à imposer à toutes et tous, et d’abord aux peuples concernés et bombardés, une guerre qui finirait de brûler tous les ponts diplomatiques. Unilatéralement.
Le sort du monde ne peut pas se décider seul dans un bureau de Tel Aviv.
Dans un éditorial malhonnête et caricatural, madame Ruth Elkrief parle de « cette gauche qui défend l’Iran », en me citant. Elle me reproche de ne pas critiquer l’Iran, ce que j’ai pourtant fait dans le propos tronqué qu’elle cite. Le propos est à ce point malhonnête que David Pujadas se sent obligé d’intervenir pour lui répondre finalement que rien dans mon propos ne montre « que la gauche défend le régime des mollahs », contrairement à ce qu’elle prétend (sans blague).
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